
Helge fête ses soixante ans. Pour l’occasion, il réunit ses amis, parents et enfants au domaine familial : Michael, le plus jeune fils, sa sœur Else, et Christian, l’aîné, qui habite à l’étranger, et rentre pour l’occasion. Christian a préparé deux discours en l’honneur de son père. Quand vient l’heure de porter un toast, personne ne se doute que l’un d’eux lèvera le voile sur un terrible secret...
À sa sortie en 1998, le film de Thomas Vinterberg provoque un véritable événement. Unité de temps et de lieu, image sale, bannissement des filtres et des sons additionnels, le film est en prise avec un réel direct. Vingt-cinq ans plus tard, si Festen n’a rien perdu de sa fulgurance, il le doit tout autant à l’audace formelle dont il témoigne qu’aux sujets qu’il aborde de front, et qui touchent à la question brûlante de l’hypocrisie comme principal moteur de cohésion sociale dans nos démocraties. Ou, comme le définissait le réalisateur en 1998, le problème du « lien entre la montée du fascisme dans un pays et la pression du mensonge structurant tous les membres d’une famille ». Depuis, nous avons connu l’essor des mouvements de libération de la parole des victimes de violences sexuelles, de #Meetoo aux scandales d’abus dans l’Église. Mais ces phénomènes se heurtent incessamment aux montées de protestations réactionnaires partout où ils se développent. C’est que la remise en question d’un ordre établi n’est souhaitable que pour celles et ceux qu’il oppresse.
Vingt-cinq années plus tard, Festen continue son travail de sape des mécanismes de domination systémique à l’œuvre dans nos sociétés. Il le fait comme dans toute grande tragédie, en déployant les moyens d’une puissante catharsis.
À sa sortie en 1998, le film de Thomas Vinterberg provoque un véritable événement. Unité de temps et de lieu, image sale, bannissement des filtres et des sons additionnels, le film est en prise avec un réel direct. Vingt-cinq ans plus tard, si Festen n’a rien perdu de sa fulgurance, il le doit tout autant à l’audace formelle dont il témoigne qu’aux sujets qu’il aborde de front, et qui touchent à la question brûlante de l’hypocrisie comme principal moteur de cohésion sociale dans nos démocraties. Ou, comme le définissait le réalisateur en 1998, le problème du « lien entre la montée du fascisme dans un pays et la pression du mensonge structurant tous les membres d’une famille ». Depuis, nous avons connu l’essor des mouvements de libération de la parole des victimes de violences sexuelles, de #Meetoo aux scandales d’abus dans l’Église. Mais ces phénomènes se heurtent incessamment aux montées de protestations réactionnaires partout où ils se développent. C’est que la remise en question d’un ordre établi n’est souhaitable que pour celles et ceux qu’il oppresse.
Vingt-cinq années plus tard, Festen continue son travail de sape des mécanismes de domination systémique à l’œuvre dans nos sociétés. Il le fait comme dans toute grande tragédie, en déployant les moyens d’une puissante catharsis.