"L’esprit des lieux"
Le P’tit coin préféré d’Elisabeth Gewinner
Je ne sais pas si tous les lieux sont habités par un esprit, mais j’en ai ressenti souvent la présence. Surtout en montagne. Mon mari, Bernard, et moi en avons été passionnés. Sans relâche. Que ce soit dans les Alpes ou sur les crêtes vosgiennes. Piétons de chemins sans goudron, toujours émerveillés, à l’assaut de paysages préservés qui tutoient les ciels les plus purs.
Grandiose ou simplement émouvant, l’esprit des lieux nous chuchote quelque chose qui s’adresse à tous nos sens. Surtout les matins et les soirs, quand tout est plus apaisé. Chants des oiseaux, murmures des ruisseaux, lumières et couleurs changeantes des heures et des saisons... Rien que des choses simples et belles qui vous nettoient la tête et vous apaisent le cœur.
Le miracle est que cet esprit ne parle qu’à vous. A chacun, il confie quelque chose de particulier que l’on peut partager, en cheminant, avec ses compa-gnons.
Et puis, il y a des esprits qui ne nous quittent pas. Des esprits familiers qui nous parlent chaque jour, à deux pas de notre porte, et dont on ne se lasse jamais.
Pour moi, c’est l’étang du Coucou, un lieu modeste et pourtant envoûtant.
Pour beaucoup, son charme rafraîchissant est un point de départ ou une étape. Vers Salm et son château, la tourbière de la Maxe, la vallée et l’étang des Framboises, le Gros Chêne, Malplaquet et le site des Trois Planchers, la Chatte Pendue, le sentier des Passeurs et bien d’autres endroits bien connus et prisés des randonneurs amoureux des merveilles du Donon.
Pour Bernard, marcher était aussi indispensable que respirer. Et l’étang du Coucou était son chemin quotidien. Il s’y rendait pratiquement chaque matin, souvent dès l’aube, pour voir s’y refléter la neuve promesse du jour. Toujours même et sans cesse différente. Une magie mystérieuse, mais qui opère sans faute.
Aujourd’hui, à l’étang du Coucou, l’esprit des lieux résonne d’un écho très particulier. Et je suis seule à l’entendre...
Le P’tit coin préféré d’Elisabeth Gewinner
Je ne sais pas si tous les lieux sont habités par un esprit, mais j’en ai ressenti souvent la présence. Surtout en montagne. Mon mari, Bernard, et moi en avons été passionnés. Sans relâche. Que ce soit dans les Alpes ou sur les crêtes vosgiennes. Piétons de chemins sans goudron, toujours émerveillés, à l’assaut de paysages préservés qui tutoient les ciels les plus purs.
Grandiose ou simplement émouvant, l’esprit des lieux nous chuchote quelque chose qui s’adresse à tous nos sens. Surtout les matins et les soirs, quand tout est plus apaisé. Chants des oiseaux, murmures des ruisseaux, lumières et couleurs changeantes des heures et des saisons... Rien que des choses simples et belles qui vous nettoient la tête et vous apaisent le cœur.
Le miracle est que cet esprit ne parle qu’à vous. A chacun, il confie quelque chose de particulier que l’on peut partager, en cheminant, avec ses compa-gnons.
Et puis, il y a des esprits qui ne nous quittent pas. Des esprits familiers qui nous parlent chaque jour, à deux pas de notre porte, et dont on ne se lasse jamais.
Pour moi, c’est l’étang du Coucou, un lieu modeste et pourtant envoûtant.
Pour beaucoup, son charme rafraîchissant est un point de départ ou une étape. Vers Salm et son château, la tourbière de la Maxe, la vallée et l’étang des Framboises, le Gros Chêne, Malplaquet et le site des Trois Planchers, la Chatte Pendue, le sentier des Passeurs et bien d’autres endroits bien connus et prisés des randonneurs amoureux des merveilles du Donon.
Pour Bernard, marcher était aussi indispensable que respirer. Et l’étang du Coucou était son chemin quotidien. Il s’y rendait pratiquement chaque matin, souvent dès l’aube, pour voir s’y refléter la neuve promesse du jour. Toujours même et sans cesse différente. Une magie mystérieuse, mais qui opère sans faute.
Aujourd’hui, à l’étang du Coucou, l’esprit des lieux résonne d’un écho très particulier. Et je suis seule à l’entendre...
